« Eau vitale », « eau utile » ou « eau de confort » ?

La tarification progressive, c’est l’inverse du prix de gros : plus on consomme et plus on paie. A Niort (Deux-Sèvres), commune pionnière du système, les 20 premiers mètres cubes coûtent moins cher que les suivants. A Libourne (Gironde), on distingue « l’eau vitale » – moins de 15 m3 –, « l’eau utile » et « l’eau de confort » – plus de 120 m3. En principe, le système est équitable et efficient. Il garantit aux plus modestes un accès minimum à la ressource, reconnue par l’Unesco « bien commun de l’humanité », tandis que les gaspilleurs sont sanctionnés. Mais parmi la cinquantaine de communes qui ont tenté l’expérience, le bilan est nuancé.

« La tarification progressive n’est pas la panacée », reconnaît Marc Lambert, le directeur du syndicat des eaux du Vivier, à Niort (SEV). La ville et les communes environnantes n’ont pas attendu la loi Brottes, prônant l’expérimentation du système, pour se convertir. « En 2009, on devait résoudre un problème social, explique Marc Lambert. Après avoir installé des compteurs individuels dans les logements sociaux, on a réalisé que de nombreux foyers ne parvenaient pas à payer leurs factures semestrielles. » L’idée de créer un bouclier social, pour plafonner les factures d’eau à 3% des revenus d’un ménage, a alors émergé. Pour y parvenir, la ville a adopté une série de mesures, parmi lesquelles la tarification progressive.

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